Aix-la-Chapelle, février 2024 - De vastes manifestations d'agriculteurs à travers les Pays-Bas ont paralysé des infrastructures transfrontalières essentielles, mettant en évidence l'incapacité des gouvernements nationaux à préserver le principe fondamental de la libre circulation dans l'Union européenne. Les blocages des principales autoroutes et des postes-frontières, notamment l'A15 et les principales routes menant à la Belgique, ont perturbé la vie quotidienne de milliers de navetteurs, de travailleurs transfrontaliers et de consommateurs.
Alors que les agriculteurs expriment leurs inquiétudes quant aux politiques agricoles et environnementales de l'UE, il incombe aux gouvernements nationaux de gérer les tensions nationales sans porter atteinte aux droits des personnes et à l'intégrité du marché unique de l'UE. Faute d'action décisive, les consommateurs et les expatriés, qui dépendent d'une mobilité transfrontalière sans faille, font les frais de ces perturbations.
"Les gouvernements nationaux ne peuvent pas rester les bras croisés alors que des libertés essentielles sont bafouées", a déclaré Natália Oráviková, présidente de WhizzBang e.V. Meuse-Rhin. "L'UE est à l'avant-garde d'une action vitale en faveur du climat, mais il incombe aux autorités nationales de veiller à ce que les manifestations ne dégénèrent pas en blocages qui nuisent aux travailleurs et aux consommateurs transfrontaliers. La protection de l'environnement et la sauvegarde de la libre circulation doivent aller de pair."
Les manifestations, marquées par des blocages d'autoroutes et des perturbations aux frontières, comme la fermeture de la route N139 à Arendonk, ont provoqué d'importantes tensions économiques et sociales. Les travailleurs transfrontaliers, les entreprises de transport et les consommateurs sont pris entre deux feux, ce qui montre à quel point l'équilibre entre les politiques nationales et les libertés européennes peut être fragile lorsque les gouvernements n'agissent pas.
WhizzBang appelle les gouvernements nationaux, en particulier les Pays-Bas et les États voisins, à appliquer des mesures qui protègent la circulation transfrontalière tout en respectant le droit de manifester. Les citoyens de l'UE ne doivent pas être des dommages collatéraux dans les conflits nationaux.
Nous demandons instamment aux décideurs politiques de donner la priorité à des solutions efficaces et tournées vers l'avenir qui répondent aux défis environnementaux tout en respectant les libertés fondamentales du marché unique de l'UE. Les États membres doivent se coordonner avec les institutions de l'UE pour veiller à ce que les troubles intérieurs ne compromettent pas les droits et la vie quotidienne de millions de citoyens.